lundi 26 novembre 2012

#5 Ces gays...

Je ne sais pas si je suis le seul mais, j'accorde une place extrêmement importante à l'amitié, peut-être même plus qu'a l'amour. C'est ce qui explique la raison de mon agacement aujourd'hui.

Hier soir, j'étais sur Skype en train de parler à un charmant jeune homme qui s'appelle James, tout se passait plutôt bien : blagues débiles, grimaces en tout genre, discussions philosophiques bref, j'étais content. Quand soudain, mon portable se met à vibrer, je reçois un sms de David, un ami gay (il me semble important de le préciser) qui habite à Lille, censé venir sur Paris ce week-end pour plusieurs raisons : 

- Me voir, parce-que je suis une "personne importante" qu'il veut, par conséquent, absolument rencontrer. Cela fait à peu près deux ans que nous nous connaissons mais nous ne nous sommes encore jamais rencontrés. 
- Voir un autre de ses potes chez qui il dormira.
- Voir (aussi pour la première fois) son premier mec, Eugène, qui habite je ne sais plus trop où en France, assez loin de Paris et de Lille, mais qui sera sur Paris pour l'occasion. 

Voilà les trois grandes raisons de sa venue. Venant en fin de semaine, il était assez difficile pour moi de me libérer, j'avais des choses à faire. Je devais aller chez mon père, j'avais cours puis une montagne de devoirs en retard à boucler, bref c'était un peu mission impossible. Je me suis arrangé avec mon père pour ne pas aller chez lui ce week-end (alors que ça fait plus d'un mois que nous ne nous sommes pas vu, d'ailleurs c'est son anniversaire aujourd'hui, j'en profite : joyeux anniversaire, Papa !), je comptais sécher toute une journée pour aller le chercher à la gare, je me suis mis un turbo dans le cul pour finir ou du moins bien avancer sur ces devoirs en retard et enfin, j'ai été "pécho" un 20 pour fêter son arrivée. 

Bref, revenons-en au sms. Je reçois cet sms qui me dit "j'ai trop une mauvaise nouvelle...", n'étant pas trop con et voyant surtout les points de suspensions qui en disent plus que n'importe-quel autre mot, je lui réponds "tu ne viens plus?", et là, la réponse qui tue: "Eugène veut visiter Lille, donc il vient ce week-end... Mais je viens en décembre ou en janvier, j'ai un mois de vacances. Tu m'en veux pas j'espère?" Et là, mon visage se décompose. Il est sérieux ? 

C'est à ce moment là que je me suis vraiment dis que les pds ne pensaient qu'avec leur queue. Je sais très bien pourquoi il vient un week-end, sachant qu'en plus, monsieur Eugène est célibataire depuis peu. Enfin au bout d'un moment, je veux dire, faut peut-être arrêter de prendre les gens pour des cons et assumer ses attentes. Je ne suis même pas jaloux ou quoi (j'ai mon James), mais ce qui m'énerve en fait c'est le manque de valeur, le manque de principe, que les pds peuvent avoir parfois. Les gays me dégoutent chaque jour un peu plus, c'est pas pour rien que j'ai viré pratiquement tous mes "amis " gays de mon cercle de connaissance, David était un peu l'exception, finalement... 

Bien sûr, je ne mets pas tout le monde dans le même sac, James n'est pas comme ça, et à mon avis, moi non plus, donc je pense que ça doit exister aussi ailleurs, mais quand même... Merde ! C'est franchement dégueulasse comme plan. Ça m'a tellement pris la tête que j'en ai rêvé et que je ne me suis même pas réveillé pour aller en cours ce matin.

Je suis très agacé, désabusé, blasé, tout ce qu'on veut.  Comme quoi, la bite est plus forte que tout, plus forte que le coeur. 

LP

vendredi 23 novembre 2012

#4 Addiction ?

Parlons peu, parlons bien, parlons drogues !

Je commence à me poser de sérieuses questions concernant un goût de plus en plus prononcé pour les drogues dites douces (j'entends par là cannabis, entre autre...). Ma consommation s'accentue dangereusement, en l'espace de trois mois je suis passé d'un joint occasionnel à un joint tous les deux jours, voire plusieurs par jours quand mes finances me le permettent. Autant dire que nous sommes face à un pic de croissance, merci l'expert. 

Plus sérieusement, je ne sais pas si on peut parler de véritable dépendance en matière de ces drogues douces je pense plutôt qu'il s'agit de mauvaises habitudes acquises au fil du temps sans réels impacts sur notre pouvoir de dire "non". Mais d'un autre côté, c'est tellement difficile de refuser une petite barre, rien qu'une, quand t'as passé une journée éprouvante et que tout t'a fait chié qu'on se laisse finalement au bout du compte tenté. Rouler, pour ma part, c'est presque devenu une occupation quand je me fais chier, au lieu de me branler ou de faire mes devoirs, je mets cet ennui à profit et en profite pour m'occuper à ma manière. Puis faut dire que fumer, en ce qui me concerne, toujours, ça m'aide dans beaucoup de situations. Je suis de nature très timide et absolument réservé, je n'ai pas confiance en moi ni en mes attributs, et pourtant après une petite cigarette magique tout me paraît plus facile, plus accessible, je me sens mieux quoi. Je ne sais pas si parmi les deux ou trois lecteurs que j'ai - fidèles ou non d'ailleurs - certains comprennent ce que je veux dire. C'est comme rencontrer un mec pour la première fois - je vais d'ailleurs retenter l'expérience demain - que ce soit pour de la baise ou du sérieux (j'entends par sérieux une rencontre qui ne tournerait pas au plan cul) je me sens incapable d'y aller en étant clean, c'est trop de pression. Par contre, y aller en étant quelque peu plus à l'aise c'est déjà beaucoup plus agréable, et pour tout le monde en plus. 

Bref, tout ça pour dire qu'en fait ce matin je marchais direction mon bus pour aller à la fac quand soudain je me suis dis "Merde, et si je suis pas si fort que ça ? Et si je suis finalement tombé dedans ?". Mais est-ce qu'un drogué a véritablement conscience de son état dépendant ? Je me pose certaines questions auxquelles j'aimerais trouver réponses. 

Sur ce, je file rouler. 

LP


mardi 20 novembre 2012

#3 Une heure interminable

Ce soir, il m'est arrivé quelque-chose qui ne m'était pas arrivé depuis 2 ans.

Après avoir passé une bonne aprem défonce en compagnie de Claire et de Sandra, il est 19h10 quand je décide de rentrer chez moi. Avec Sandra, nous quittons Claire pour faire un petit bout de chemin ensemble. Dehors, avant de laisser Sandra rentrer chez elle, je fais un petit tour sur mon iPhone pour savoir dans combien de temps le prochain bus arrive, il annonce 8 minutes. Je m'empresse donc de dire au revoir à Sandra pour rejoindre l'arrêt qui se situe à environ 4 minutes de marche de l'endroit où l'on se trouvait. Je marche de plus en plus vite, avec mes écouteurs dans les oreilles, puis finis par voir l'arrêt de bus. De loin, je peux voir quatre silhouettes debout, attendant probablement eux aussi le fameux bus.  

Je m'approche de l'arrêt, et me rend compte qu'il s'agit d'une bande de 4 mecs qui discutent, rigolent et fument. Je garde mes distances et attend tranquillement mon bus quand j'entends derrière moi: 

- "Hé boloss*!"
Je fais mine de ne rien entendre et prie pour que ce ne soit pas à moi que ces messieurs s'adressent. J'entends une nouvelle apostrophe, derrière moi, toujours la même,

- " Hé boloss !" un peu plus agacé.
Je commence à flipper et à me dire que c'est peut-être à moi qu'ils s'adressent, je réfléchis avec l'angoisse qui commence à me chatouiller les pieds, puis je décide de traverser la route et de continuer à marcher pour rejoindre l'arrêt de bus opposé (m'envoyant ainsi dans la direction contraire de celle où je voulais aller initialement). Puis en marchant, j'entends une nouvelle fois,

- "Hé boloss ! Téma, il fait genre il entend pas ! Hey viens là ! Hey, hey ! "
Je marche de plus en plus vite pour rejoindre l'arrêt de bus qui était occupé par 3 personnes dites "civilisées", c'est alors que je vois le bus allant dans ma direction initiale me passer sous le nez et s'arrêter à leur arrêt de bus. Ils ne le prennent pas. Il repart et les laissent sur le bas-côté. Soudain, je vois qu'ils se rapprochent, je fais mine d'entretenir une conversation avec une dame et son mari et leur demande,

- "Excusez-moi, savez-vous si la fac est encore ouverte à cette heure-là? ", l'évènement s'est produit à une station de bus de ma fac. La dame me répond qu'"à cette heure là, il est probable que non", je jette un oeil derrière et vois les mecs désormais rendus sur mon trottoir, je ne pourrai décrire l'état dans lequel je me suis senti à ce moment là. Par chance, un bus arrive, je monte rapidement dedans et demande au chauffeur s'il s'arrête à la fac, il me dit que oui. Arrivée à celle-ci, je rentre dans les locaux et téléphone à ma mère pour lui faire part de la situation et lui dire de ne pas s'inquiéter, que je prendrais le prochain bus qui arriverait 30 minutes plus tard.  

Ce fut 30 minutes extrêmement longue, quoi que moins longues que les 4 minutes passées en leur charmante compagnie. Les 30 minutes passées, le bus arrive, et est sur le point de repasser à l'arrêt maudit. Je prie pour ne pas les y trouver, je ne vois personne, sauf des étudiants désirants rentrer chez eux. Quelques stations plus tard, un homme monte dans le bus, physique banale d'apparence assez simplet, enfin bref, un mec sur qui je ne me retournerai pas d'habitude, et demande son chemin au conducteur. Quand il parlait, je prenais soin de l'écouter, de m'accrocher à ses paroles à ses gestes, je crois qu'il me plaisait. Ce qui est quand même fou qu'un mec qui ne nous plairait pas en temps normal peut trouver tout son sens quand nous nous sentons en danger, comme-si on avait besoin de se rattacher à quelque chose, un mot, un regard, pour éprouver un faux sentiment de sécurité. 

Je cherchais des regards qui pourraient me comprendre, comprendre ma peur. Personne. Une fois le mec parti, une fille est montée dans le bus, j'ai écouté toute sa conversation téléphonique: elle compte voir son amie jeudi après-midi car elle n'a pas cours, ne souhaite pas qu'on lui parle de permis de conduire car elle n'a pas le temps pour le passer, elle sait conduire car elle a quand même pris une douzaine d'heures de conduites au bled, elle finit trop tard cette année et est passée par rapport à l'année dernière de 13 à 8 de moyenne. En bref, je voulais m'occuper, me concentrer sur autre chose que sur mon angoisse. Puis étant particulièrement sous l'effet de drogue, mon anxiété n'en était que surdéveloppée. 

Une fois arrivé à ma gare, j'ai marché quelques minutes pour rejoindre mon doux foyer. J'ai eu très peur tout le long du trajet mais heureusement plus de peur que de mal. C'est quand même fou ce que les choses les plus simples peuvent prendre un sens tout particulier quand nous ne nous sentons plus à notre place, ou en danger.

Moi qui comptait me faire sucer ce soir, en étant complètement défoncé, je crois qu'on va devoir remettre ça. J'ai pas de chance... 


(*) : Boloss : synonyme : bouffon.

LP

samedi 17 novembre 2012

#2 Sacrée ligne 9

Je suis tombé sur un drôle de type hier, dans le métro. 

J'étais sur la ligne 9, je revenais de la station Ranelagh, avec une amie, nous rejoignions la ligne 13 pour pouvoir rentrer chez nous. Il devait être 18h30, le wagon était donc assez rempli m'empêchant par conséquent de trouver une place assise. Mon amie en trouve une, à côté d'un monsieur qui devait probablement avoir la quarantaine ou un peu plus, je me place donc à côté d'elle et du monsieur assis, en restant debout. C'était les strapontins collés aux portes, qui se redressent si jamais vous vous relevez. Une, puis deux stations passent, j'entretiens une discussion semi-privée avec mon amie (semi-privée parce-qu'on ne peut jamais entretenir une conversation personnelle dans le métro, il y aura toujours la vieille qui s'empressera de la raconter à ses chats une fois rentrée, l'ado qui ira twitter un truc super sarcastique en rapport avec la conversation pour donner du sens à son existence, ou le blogger qui prendra soin de mémoriser chaque détail pour rapporter l'histoire sur son blog et ainsi se mêler de ce qui ne le regarde pas) quand soudain je vois une affiche promouvant le nouveau spectacle de Michèle Laroque et Pierre Palmade Ils se re-aiment, je fais part de mon enthousiasme à mon amie en lui disant que j'ignorais qu'ils comptaient rejouer ensemble quand j'entends à côté de moi : 

- "Vous avez vu les deux spectacles précédents ?"
Je me retourne pour découvrir le visage de la personne qui a eu le culot de m'apostropher, je découvre le monsieur ayant probablement déjà atteint la quarantaine, je regarde mon amie de façon discrète et lui sourit. Je me retourne vers le monsieur et lui dit que oui, j'ai déjà vu leurs spectacles précédents. S'en suit une conversation ennuyeuse sur deux stations, je regarde le plan du métro, Iena, l'arrivée à Miromesnil va être longue. Et là, le mec commence à me faire un vieux plan drague "vous faites quoi dans la vie?, vous avez quel âge?, vous parlez une langue étrangère?..." entre-coupés par quelques sourires vicieux et pour le moins pervers, je me suis dis "Merde!". Mon amie prends plaisir à me laisser dans cette galère en feintant avoir le regard ailleurs, mais je l'ai démasquée la coquine. À ce moment là, je me suis posé tout un tas de question et plusieurs situations possibles se sont offertes à moi: 

1) Je fais mine de m'intéresser un minimum à ce qu'il me dit et au moment de partir, je le salue. 
2) Ayant les couilles assez pleines en ce moment et ayant déjà couché avec des hommes ayant deux fois mon âge (la jeunesse...), je fais mine d'être totalement absorbé par ses paroles, puis finis par lui demander où il habite pour lui offrir une nuit de baise intense. 
3) Je fais le gros connard, fais semblant d'être intéressé, et lui donne un faux numéros pour satisfaire un désir malsain de méchanceté. 

Après environ une station de réflexion intense, j'ai opté pour la situation n°1, je suis pas quelqu'un de méchant, et j'ai tout de suite repensé au mec qui me chauffe depuis une semaine à la fac, bien monté selon ce que j'ai pu comprendre, pas forcément très beau mais au moins de mon âge. C'est déjà ça. 

Les stations défilent, unes par unes, puis on finit par enfin arriver à Miromesnil, je salue le monsieur avec courtoisie et me dirige, en compagnie de mon amie, vers la sortie du wagon. C'est alors que le monsieur laisse traîner sa main sur ma hanche au moment où je passe devant lui. Le coquin. Geste prémédité ou pas, je dois avouer que ce petit attouchement au sein d'un wagon rempli de monde m'a quand même un peu excité, mais je me suis retourné une dernière fois et cette excitation a disparue aussi vite qu'elle est arrivée.

La prochaine fois, je fermerai ma gueule à la vue d'une quelconque affiche...

LP

jeudi 15 novembre 2012

#1 Commencement

Bienvenue dans mon monde,

un monde de débauche, d'enivrement, de sexe, et tout ce qui s'ensuit. J'ai pris la décision de créer ce blog pour, au moins une fois dans ma vie, être véritablement honnête vis-à-vis du monde qui m'entoure.  Un monde qui parfois me dégoute, parfois me comble. Je me livrerai sans restrictions, sans tabous et surtout sans honte. Pendant trop longtemps je n'ai pas osé dire certaines choses, maintenant tout ça va changer, je dirai tout ce que je pense, tout ce que j'ai sur le coeur, au travers de ce blog. J'ai pris la décision de rester anonyme, comme beaucoup de bloggers, pour la simple et bonne raison que révéler mon identité véritable m'empêcherait de me livrer complètement, ce qui est bête étant donné que c'est mon objectif principal. Tout ce que je peux révéler sans trop de danger, c'est que je suis un jeune étudiant de 18 ans (histoire de cibler un peu plus clairement le contenu du blog) qui aime faire la fête.

Je ne peux pas dire, avec précision ce que contiendra ce blog, je n'en sais strictement rien. Ce que je peux en revanche dire c'est que je l'alimenterai un maximum ; chaque peine, pensée, moment de plaisir, coup de gueule, coup de déprime, secret, ragot etc. sera retransmis ici de la meilleure des façons possible. Ce blog sera en quelque-sorte mon deuxième cerveau. Vous allez sûrement en connaître plus sur ma personne que moi-même... sans pourtant véritablement me connaître, je trouve le concept particulièrement intéressant, pas vous ? 

Bienvenue dans mes troubles vérités, c'est parti, que la fête commence. 
LP